Marie Henry

LE POULDU (Finistère) Restaurant de la Poste et de la Plage Mme COCHENNEC
 © Clohars-Carnoët, mairie, collection de Pierre Le Thoër.
Marie-Jeanne Henry naît le 25 janvier 1859 à Moëlan-sur-Mer. Orpheline très jeune, elle passe toute sa jeunesse chez les sœurs à Quimperlé. Puis, comme beaucoup de jeunes bretonnes à l’époque, elle se rend à Paris afin de travailler comme lingère-brodeuse. De retour au pays, Marie Henry,  la jeune femme de trente ans, s’installe à son compte au Pouldu et met au monde Léa. Henri Motheré raconte : 
« Mlle Henry y logeait seule avec son premier bébé qu’elle allaitait encore, tout en vaquant aux soins de son ménage, et en servant ses nombreux clients, avec une sollicitude experte et une aimable humeur qui ne se démentait jamais. » 
Henri Motheré, Souvenir sur l’école de Pont-Aven recopié par M. Chassé, 1946 

Marie Henry fit la connaissance des peintres durant l’été 1889.


 « […]au cours de leur séjour chez Destais, les peintres venus de Pont-Aven étaient bien obligés dans leurs allées et venues de passer devant la porte et de la franchir pour se reposer et se rafraîchir à l’intérieur. Il est évident que le couple de De Haan et Marie Henry était déjà formé lorsqu’il vient s’installer auprès de la mer, 1500m environ plus bas que le carrefour chez Destais. […]De Haan très épris ne tarissait pas sur sa nouvelle conquête dont il admirait à bon droit l’indépendance naïve et fière, sereine et joyeuse. […] [Gauguin] poursuivait d’une cour ardente, la maîtresse de la maison. Elle le repoussait d’ailleurs avec indignation en le renvoyant à sa femme qu’il avait abandonnée en Danemark avec quatre enfants disait-on. […]. Telle était la situation aux Grands Sables, à l’automne de 1890 lorsque Meijer de Haan eut la surprise d’apprendre de Mlle Henry qu’elle était enceinte de lui. » 
Henri Motheré, Souvenir sur l’école de Pont-Aven recopié par M. Chassé, 1946 
Meijer De Haan n’a jamais connu sa fille, Ida, né en juin 1891. Reparti en Hollande pour raisons familiales, il n'est jamais revenu, vaincu par la maladie.